La revue sort cinq fois par an (en gros, tous les deux
mois sauf en début d'année le numéro de janvier-mars
et l'été le numéro de juin-août, etc.). Voici
le récit de la fabrication de R de réel, raconté
sur une période de deux mois.
J-60. Le numéro précédent est en librairies. Il est temps de s'occuper du suivant. De contacter les auteurs pressentis, de rappeler ceux qui ont déjà donné leur accord. A ce stade, le sommaire est encore ouvert : seuls les articles "Savoir" sont arrêtés. Certaines rubriques "Imaginaire" sont déjà en chantier. Quelques textes du dictionnaire ont été préparés. On cherche des illustrations, on contacte des dessinateurs. On écrit. On a encore tout le temps. J-45. On a beaucoup plus de textes. On corrige, relit, rajoute, supprime. On renvoit à l'auteur le texte modifié pour qu'il fasse ses commentaires. Le ping-pong peut durer quelques temps, jusqu'à un texte qui semble parfait. J-40. On "calibre" la revue, c'est-à-dire qu'on place
des versions provisoires des articles pour vérifier leur longueur.
On arrive ainsi à un "chemin de fer" J-30. On entame la mise en page de la revue: à partir de maintenant, les articles n'auront plus que des modifications de détail. Ils sont intégrés dans les différentes parties. On met en place les encadrés, les illustrations, les notes. Selon la place dont on dispose, on fait quelques coupes.
J-22. On grave sur CD-ROM les éléments à envoyer à l'imprimeur. J-20. L'imprimeur nous envoie les épreuves, c'est-à-dire la version définitive de ce qui va être tiré. C'est le moment de faire les dernières corrections, les dernières vérifications. On signe le BAT (Bon à tirer) qui donne notre accord pour l'impression.
J-5. C'est le moment de la distribution. R de réel
a longtemps été distribuée par nos soins. Les avantages
sont nombreux (on ne perd que la marge du libraire, environ 35% ;
on a un contact direct avec les libraires ce qui permet de prendre le
temps de leur présenter le numéro ; on maîtrise
parfaitement la chaîne), mais les inconvénients aussi :
perte énorme de temps (et de moral, car tous les libraires ne sont
pas toujours très accueillants), difficulté à rester
rigoureux dans l'approvisionnement (on a vite tendance à abandonner
des librairies où l'on vend peu), gestion du paiement compliquée,
gros inconvénient avec la province où l'on ne connaît
pas les libraires sinon par téléphone (même si la
plate-forme Prisme permet de centraliser les envois). J. Le jour J n'existe en réalité pas, puisqu'il faut quelques jours pour que toutes les librairies aient la revue. Mais quand la revue est en librairies, ça y est, on revient à: J-60. Le numéro précédent est en librairies. |