Nous avons été contactés le 26 octobre 2004 par Anne Berest, rédactrice en chef des Carnets du Rond-Point (revue publiée par le Théâtre du Rond-Point) : ayant découvert R de réel au Salon de la revue 2004, elle souhaitait nous rencontrer.
Nous nous sommes vus le 9 novembre 2004, et elle nous a proposé de participer aux Carnets du Rond-Point : nous nous sommes mis d'accord sur le principe d'une mini-revue au sein de leur revue, sur le principe de la ponctuation: les Carnets de la Ronde-Virgule, puis Les Carnets du Rond-Point-Virgule, etc. Il était bien prévu que nous ferions tout, maquette incluse. Nous avons à cette occasion croisé Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre et directeur de la publication, qui nous a félicité pour notre travail avec R de réel.
Nous avons revu Anne Berest le 23 novembre pour lui préciser ce que nous allions faire au sein de nos 16 pages, à quels dessinateurs nous allions demander de participer, etc. Comme à chaque entrevue, elle s'est montré enthousiaste.
A partir du 19 décembre nous lui avons envoyé au fur et à mesure de l'avancée les pages réalisées. Par téléphone le 20 et le 21 elle nous a précisé qu'elle était « très contente » de notre travail.
Le mercredi 22 au matin, elle nous appelle au téléphone: Jean-Michel Ribes « coince » sur deux éléments, mineurs, de notre partie (la phrase « ah on est largués », page 12, et la représentation du personnage déclarant « c'est juste qu'on avait dit contemporain », page 16). Anne nous propose de nous voir, ce que nous faisons le mercredi 22 après-midi, au Rond-Point. Elle nous propose de supprimer les pages litigieuses: par principe, nous refusons évidemment, lui faisant valoir que c'est à elle de faire le tampon avec son directeur. Il n'est pas envisageable pour nous de travailler par morceaux, selon le bon vouloir de Jean-Michel Ribes, et ce d'autant moins que tout s'est fait dans la concertation avec elle depuis le début. Elle nous explique alors qu'elle va laisser passer un peu de temps, et aller reparler à Jean-Michel Ribes pour le convaincre. Nous lui laissons les épreuves ainsi qu'un CD comprenant le fichier de notre partie (les éléments devant être rendus à l'imprimeur le lendemain). Elle nous annonce qu'elle nous tiendra au courant.
Le vendredi 24 au matin, nous lui laissons un message pour savoir ce qu'il en est.
Le lundi 27 à 18h48, elle nous envoie un mail où elle explique qu'elle ne publiera pas notre partie, au nom d'un argument rocambolesque: « je n'ai pas trouvé votre production assez pertinente pour que je puisse la défendre auprès de mes collaborateurs ».

Nous avons été, en ce qui nous concerne, assez naïfs pous faire confiance à quelqu'un que nous ne connaissions pas, et croire que cette personne aurait l'honnêteté et le courage de défendre ce qu'elle avait commandé et approuvé depuis le début.

Pour que ces Carnets de la Ronde-Virgule que nous avons eu beaucoup de plaisir à concevoir et à réaliser ne meurent pas tout à fait, les voici au format PDF. Si certaines blagues ou idées de maquette ne peuvent se comprendre qu'en référence aux Carnets du Rond-Point originaux, nous ne pousserons pas le masochisme à vous conseiller de vous procurer cette revue.

Vous pouvez lire notre travail en deux versions différentes:
- version pour lecture à l'écran (560 ko)
- version pour impression (pages A4 au format « paysage », 556 Ko).

Bonne lecture,

Lætitia Bianchi & Raphaël Meltz

P.S. À la demande d'Anne Berest, précisons que nous avons reçu, le 15 février 2005, en paiement pour ce travail, la somme de 150 euros chacun.